UNEQ 29 mars 2023, une assemblée turbulente

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) a été fondée en 1977, mais son action syndicale est naissante pour une grande part. La présidente Suzanne Aubry rappelait le fait lors de l’assemblée générale extraordinaire du 29 mars dernier. Malheureusement, le rappel n’était pas nécessaire. L’ambiance complètement loufoque de l’assemblée en fut une démonstration éclatante.

Le débat préalable et les résultats de l’assemblée ont été largement couverts dans les médias, notamment dans Le Devoir et La Presse. Il en a aussi été question dans ce blogue (L’écrivain réel et sa version fantasmée). J’ignore par contre ce qu’on raconte sur le sujet dans les médias dits sociaux. Pour moi ces endroits sont infréquentables.

Ça suffit le caquetage!

C’est maintenant de mon sentiment intime de frustration dont je veux me défouler ici. Cette réunion du 29 mars a tourné en foire d’empoigne et ce fut une expérience difficile pour celles et ceux qui, comme moi, s’étaient bien préparés et respectaient les règles du jeu. Car, oui, le jeu a ses règles. Sinon ce n’est plus un jeu, c’est une guerre.

Deux jours après l’événement, aveu d’échec, la présidente et tout le conseil d’administration démissionnent. On me dira que la critique est facile après coup. Reste qu’il n’y a pas eu suffisamment d’efforts investis pour faire émerger un consensus avant de réunir les membres pour voter. La direction a présumé de la responsabilité individuelle.

Visiblement, beaucoup n’avaient pas lu l’exhaustive documentation préparatoire. Lors d’une réunion de plus de 500 participants sur une plateforme numérique, il suffit d’une minorité tapageuse pour faire dérailler le processus. Quand on ajoute à cela un président d’assemblée en manque d’autorité et des problèmes techniques à répétition, il y a de quoi s’arracher les cheveux.

Au cours des cinq premières heures de réunion, j’ai beaucoup ri de certaines âneries. Pendant la sixième et la septième heures, je n’entendais plus à rire.

À la prochaine

Tout n’est pas perdu, bien sûr. Nous nous en remettrons. N’empêche, vers la fin de la soirée, une participante a déclaré avoir honte des comportements qui avaient plombé la rencontre. J’ai eu envie de pleurer avec elle.

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