Ententes collectives entre écrivains et éditeurs : nulle part ailleurs qu’au Québec

Un communiqué transmis aujourd’hui aux membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), par sa présidente Suzanne Aubry, laisse entrevoir que les difficultés ne manqueront pas sur la voie dans laquelle s’engage notre syndicat pour améliorer les conditions de travail des artistes de la littérature au Québec. Dans son «Mot de la présidente», Suzanne Aubry remet les pendules à l’heure concernant les rumeurs et la désinformation qui ont cours en ce moment alors que l’UNEQ entreprend un processus inédit de négociation, en vue de conclure avec les éditeurs québécois des ententes collectives. En effet, la nouvelle loi sur le statut des artistes adoptée en juin dernier autorise l’UNEQ à représenter l’ensemble des écrivains du Québec pour négocier lesdites ententes et les éditeurs, soit en association, soit individuellement, sont tenus de se prêter au processus. Or, comme le mentionne Suzanne Aubry : «Nous avançons dans une terra incognita, car, à notre connaissance, il n’existe aucune entente collective globale pour les écrivain·e·s dans le monde.» Jusqu’à preuve du contraire, donc, les artistes de la littérature au Québec seraient sur le point de créer un précédent mondial. Il faut toutefois nuancer le fait, car des ententes collectives existent dans d’autres secteurs artistiques depuis longtemps. Au Québec, entre autres, une entente entre l’Union des artistes et Radio-Canada remonte à 1943.

Reste que les représentations de l’UNEQ au cours des prochains mois se dérouleront dans un contexte de nouveauté et il est normal que cela soulève des questions et des inquiétudes. Dans une telle situation, la diffusion d’informations exactes sur les travaux en cours est primordiale. Suzanne Aubry invite donc les écrivaines et écrivains, qu’ils soient membres ou non du syndicat, à s’informer directement auprès de l’UNEQ, la seule organisation autorisée par la loi à les représenter.

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