[Ce texte est paru dans le courrier des lecteurs du journal Le Devoir, le 15 juillet 2023.]
Choisir entre Threads et Twitter revient à choisir entre deux pièges. Parlant de ces plateformes, des commentateurs ont évoqué l’image classique de Charybde et Scylla. Deux monstres aux appétits insatiables.
Le gouvernement canadien veut forcer Google et Facebook à verser des redevances aux entreprises de presse dont ils relaient les nouvelles. Face au projet de loi (C-18), les géants se rebiffent. Ils montrent les muscles, crispés sur leurs mirobolants profits.
À l’origine, l’Internet devait être un espace de liberté. Mais certains y ont vu une occasion lucrative. Sous le couvert de services gratuits, ils ont mis en place des machines à siphonner nos vies personnelles. Le plus désolant de l’affaire est que leur pouvoir tient à notre participation. Une plus grande part de responsabilité incombe toutefois aux utilisateurs institutionnels.
Les médias traditionnels continuent d’aiguiller au quotidien vers ces concurrents qu’ils dénoncent sur certaines tribunes. Aujourd’hui même, jour d’orages violents à Montréal, une chroniqueuse de la radio publique conseillait de consulter la page Facebook du Théâtre de Verdure pour savoir si les représentations prévues auraient lieu. De même, les gouvernements de tous les paliers concourent au succès de ces traquenards. Récemment, je fus choqué par la présence d’un panneau publicitaire de grand format en plein cœur de ma municipalité. L’administration municipale invitait les citoyens à visiter sa page Facebook, faisant ainsi la promotion de l’entreprise de Mark Zuckerberg, avec l’argent de nos taxes.
Dans son article « Un Internet sans Google ni Facebook » (Le Devoir, 8 juillet), Alain McKenna souligne qu’il est possible de fausser compagnie à ces matamores. Le chroniqueur énumère quelques options de rechange existantes, navigateurs, moteurs de recherche et autres, mais ne s’avance pas sur un éventuel nouveau paradigme.
Je vois pour ma part deux pistes de solution. D’abord, avec une aide gouvernementale conséquente, une coalition de médias traditionnels et d’organismes sans but lucratif pourrait développer une offre de médias vraiment sociaux sur le Web. Ensuite, puisque le réseau des réseaux est un bien collectif, les profits réalisés en exploitant cette ressource devraient revenir à l’État. Les entreprises comme Alphabet et Meta auraient alors à négocier pour obtenir des redevances correspondant à leur contribution.
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En réponse à votre question : j’utilise le thème SEO Writers Blogily. Je vous réponds en français, étant donné mon engagement envers cette langue dans mon site Web. D’ailleurs, j’ai mentionné l’utilisation de ce thème dans deux articles de blogue dans lesquels j’abordais quelques écueils inévitables lorsqu’un néophyte en informatique (comme moi) se lance dans la création de son site Web. On trouve ces deux articles dans la catégorie «Univers du Web» : «Publier un site Web en français : pas si facile» et «Publier un site Web en français – 2».
Cordiales salutations.